par Xavier Mouraux – Responsable Voltige – Zone St-Laurent

Dans la parution d’octobre du MAC, notre président Colin Campbell mentionnait que de voler en compétition améliore notre pilotage. C’est exactement pour cette raison que je m’étais inscrit à ma première compétition de voltige de précision sur une recommandation d’un membre de mon club. J’y ai appris beaucoup sur mon avion et sur mon pilotage; Les deux avaient besoin d’être améliorés. J’ai aussi eu la chance de rencontrer des pilotes d’expérience en voltige, dont monsieur Campbell.

La première chose que j’ai réalisée est qu’il faut travailler avec le modèle et non pas se battre contre lui pour faire de beaux vols. Ceci est applicable à n'importe quel avion, planeur ou hélicoptère, que ce soit en compétition ou simplement pour le plaisir. Les contrôles ne doivent pas avoir de jeux et doivent bouger sans effort. Il ne doit pas y avoir d’espace entre les gouvernes et les surfaces fixes. Le centre de gravité et le débattement des contrôles doivent être ajustés pour l’utilisation que l’on fait du modèle. Un modèle bien monté et bien ajusté volera presque tout seul.

Il faut ensuite pratiquer les manoeuvres dans n’importe quelle condition climatique. Faire un tonneau ou un looping par une belle journée estivale sans vent est à la portée de tous. Les mêmes manoeuvres avec un vent d’automne de travers à 30km/h ajoute du piquant dans le jeu. Une fois ces deux manoeuvres de base parfaitement maîtrisées, les autres manoeuvres seront plus faciles. Il ne faut pas oublier que la plupart des manoeuvres acrobatiques sont une combinaison de tonneau et de looping, en section ou complète. Les manoeuvres doivent toujours être coulées.

Je pratique donc toujours les manoeuvres de base en plus de la séquence de compétition. Souvent, j’essaye des manoeuvres plus avancées et je suis bien fier lorsque j’en apprends une nouvelle. Il y a 89 manoeuvres décrites dans le règlement de voltige. C’est assez pour remplir mes sessions de vols pour plusieurs années.

Je recommande donc à tout pilote qui veut améliorer ses vols, quel que soit son avion, de bien ajuster son avion puis d’essayer la routine de la classe sportsman (Décollage, vol face au vent, virage de procédure, vol dos au vent, looping, stall turn ou Immelman, tonneau, approche & atterrissage). Une fois bien maîtrisée, essayez la prochaine classe. Si la compétition vous intéresse, Il y a des compétitions régionales un peu partout au Canada et aux États Unis.

Les enseignements de la voltige pourront toujours être utiles plus tard pour voler un Beaver sur flotteurs, un F16 à turbine ou un Cap232 à l’échelle 1/4. L’élément de l’équation le plus important tenant toujours l’émetteur dans ses mains.

Xavier Mouraux